Le blog de Crayaction
POUR CHOISIR UNE MASCOTTE…
et en arriver, le cas échéant, à en rassembler toute une Compagnie (tout est possible) !
Bien sûr, tout le monde n'a pas les mêmes critères, ceci n'est pas une loi, seulement une réflexion que nous avons longuement murie pendant la gestation de Médard.
La mascotte idéale est un « personnage » destiné devenir un membre de la classe. Il nous a donc semblé important qu'il soit assez humain pour communiquer avec les enfants, pas seulement en paroles (parce que par le biais d'un phylactère ou d'un micro, on peut faire parler une plante en pot) mais aussi par tout son langage corporel et ses expressions faciales.
La mascotte, pour bien s'intégrer en classe, doit être sympathique aux yeux des enfants. Même si le choix se porte sur un monstre, ce sera un monstre rigolo, capable de tendresse et à la physionomie avenante. Elle doit permettre qu'on s'identifie à elle et que ce soit valorisant.
C'est elle qui sera chargée de la météo, entre autres tâches, elle devra donc pouvoir s'habiller en fonction de tous les temps du ciel. Il vaut mieux qu'elle ne soit ni serpent, fût-il à lunettes, ni mille-pattes, … elle sera bipède ascendant quadrupède de préférence, c'est bien plus pratique pour enfiler ses chaussettes.
A ce stade, nous aurions pu choisir un dragon, un monstre fantaisiste, un martien, pourquoi pas?Mais nous nous sommes décidées pour un animal. Mais QUEL ANIMAL ?
Nous l'avons souhaité d'ici, mais sauvage, pour que, éventuellement, par chance, il soit possible de le rencontrer par hasard, ailleurs que dans un zoo, ou de rêver que lui-même ou un de ses congénères vienne nous rendre visite incognito. De ce fait, nous avons éliminé les animaux domestiques, de la maison ou de la ferme (ces derniers sont pourtant très intéressants, mais il faut faire des choix).
Nous avons voulu qu'il fasse partie de la classe et, en particulier, de la bibliothèque, qu'il ait donc de solides références littéraires, qu'on le croise dans la Littérature avec un grand L et, évidemment, dans la littérature enfantine, que beaucoup d'albums très différents lui soient consacrés. Pas question donc d'opter pour un personnage précis enfermé dans une série d'albums à succès.
Enfin, nous le voulions naturellement paré de qualités à cultiver chez les enfants, l'intelligence, la créativité, la malice, et de quelques autres supposées comme le sens de l'humour et, bien sûr de quelques défauts qui font partie du charme.
D'éliminatoires et éliminatoires, deux animaux sont restés en lice, le renard et l'écureuil. A ce stade, nous n'avions pas pensé au blaireau. Et c'est le renard qui a gagné. Malgré toute la sympathie qui émane de l'écureuil, le renard avait des atouts imparables : ses références littéraires qui remontent au Moyen-Age, et même à l'Antiquité, dont le fameux Roman de Renart, les Fables de La Fontaine inspirées d'Esope et une incroyable quantité d'albums actuels. Il est malin, astucieux, il incarne la liberté dans nos bois mais aussi dans les coulisses même de nos villes. Il flirte largement avec le monde des hommes à tel point qu'il semble vouloir s'y incruster, en faire partie intégrante. Enfin, le renard est très graphique, il suffit de jeter un coup d'oeil aux innombrables versions irrésistibles que nous impose DEPUIS une mode entêtante.
Quelques coups de crayon plus tard, Médard him self était né. Fin prêt pour entrer à l'école, doté d'une vaste garde-robe de dandy qui ose tout pourvu que ça pique aux yeux mais encore vierge d'histoire personnelle. Autre avantage non négligeable, il existe dans le commerce de nombreuses peluches, marionnettes, … à l'effigie du renard, dans des gammes de prix très variées mais dès de faibles mises et qui toutes peuvent être adoptées comme Médard authentique moyennant une petite customisation facile, yeux verts et/ou triangle vert dans l'oreille. Pratique ! Pour les curieux, cette touche de vert atteste de l'originalité et des gouts résolument végétariens de ce renard d'exception.
Peu de temps plus tard, complètement par accident ainsi que dans la vraie vie, un second personnage s'est imposé. Une blairelle, commandée sans arrière pensée par une fan, a forcé la porte de Crayaction. Entre Armelle et Médard, la sauce a pris tout de suite. Et ce cette alchimie fortuite a découlé une histoire. Celle de Médard, renard solitaire, de sa rencontre avec Armelle, de leur amitié improbable mais d'une solidité à toute épreuve. Petite histoire, au début. Juste une rencontre dans un territoire préservé. Mais, comme dans la vraie vie encore, ces deux-là ont pris leur destin en main et sont partis vers d'autres rencontres. C'est ainsi que l'écureuil, obstiné comme une balle de Jokari, nous est revenu en force. A ce jour, ils sont 16 dans la Compagnie de l'Arbre creux, rassemblés en familles diverses, et dont un lapereau inspiré par une autre fan qui cherchait un personnage affligé d'un handicap invisible à cause d'une de ses élèves, sourde. Ainsi est arrivé Perlin, le lapin sourd… Mon petit doigt me dit qu'il s'en mijote encore, dans la clairière où il fait bon vivre, que de nouveaux personnages envisagent de s'y faufiler et qu'ils seront aussi susceptibles eux aussi de devenir des mascottes à succès.
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